jueves, 4 de enero de 2024

Un poema de Helene Dorion. Traduccion Pablo Queralt.

 




Entonces viaje por el camino del mundo

que de la arcilla al oro, va

de un mar a otro conecta la tierra entera.

 

Vi subir la marea, la vi bajar;

aprendi la lección de respirar 

sabia que el reverso y el lado derecho son iguales

y asi lecciones de amor y verdad.

 

Mi cuerpo estaba en sintonía con la geometría astral

entre el Tigris y el Eufrates oi el oráculo.

Templos, pirámides visité

sobre todos los tratados de tierra y  cielo.

 

 

En el mundo cerré los ojos

y vi el mundo: raíz, rama y brote

-lo invisible en el corazón de lo visible que agita.

Cerrando los ojos vi y toqué

siendo tocado tal hoja y marea.

 

La tierra era redonda y redonda nuestra danza.

Los mundos eran plurales el tiempo

surgió de su simultaneidad.

 

Sobre el gran péndulo del viaje

mis 3 destinos descansaron;

todos los días serpiente, cuervo, araña   

midieron su equilibrio.

 

Me ofrecieron meditar

y -sin respuesta- vivir.

Habité la luz de cada cosa

y la sombra que da testimonio de su paso.

 

 

En esta hora cuando la luna se eleva

y el sol cae detrás de una temporada a otra

viajo en esta historia del uno y los muchos

donde germina como grano y se derrite

minúscula la vida.

 

 

 J’ai donc parcouru le chemin du monde

qui, de l’argile à l’or, va

d’une mer à l’autre, relie l’entière Terre.

 

J’ai regardé monter la marée, l’ai vue redescendre ;

j’ai appris la leçon du souffle

su que l’envers et l’endroit sont mêmes

et ainsi, leçons d’amour et de vérité. 

 

À la céleste géométrie, mon corps fut accordé.

Entre le Tigre et l’Euphrate, j’entendis l’oracle.

Temples, pyramides, je visitai ;

lu tous traités de Terre et de Ciel.

 

Sur le monde, j’ai fermé les yeux

et vu le monde : racine et branche et bourgeon

— l’invisible, au cœur du visible, qui agit.

Fermant les yeux, j’ai vu, et touché

étant touchée : telles feuille et marée.

 

La Terre était ronde, et ronde, notre danse.

Les mondes étaient pluriels, le temps

venait de leur simultanéité.

 

Sur le grand balancier du voyage

mes trois destins reposaient ;

chaque jour Serpent, Corneille, Araignée

en mesuraient l’équilibre.

 

Il me fut offert de me recueillir

et — sans réponse — de vivre.

J’habitai la lumière de chaque chose

et l’ombre qui témoigne de son passage.

 

À cette heure où la lune se lève à l’est

alors qu’au revers retombe le soleil

d’une saison à une autre, je tourne

dans cette histoire de l’Un et du Multiple

où germe comme grain et la fonde

toute minuscule, la vie.

No hay comentarios:

Publicar un comentario